L’Histoire de
Mon Carré Doux
Une histoire de bienveillance et d’empathie
Animée par l’envie de prendre soin des autres, Vanessa Malet côtoie le milieu médical depuis de nombreuses années. Infirmière coordinatrice en cancérologie, elle dédie son temps et son énergie aux patients qu’elle accompagne. Attentive à leurs besoins, la jeune trentenaire cherche constamment des solutions pour apaiser leur gêne ou leurs douleurs. Porteuse d’un handicap invisible, elle sait pertinemment à quel point un objet, aussi simple soit-il, peut être une source de soulagement au quotidien. D’infirmière à entrepreneuse, la fondatrice de Mon Carré Doux revient sur la genèse d’un projet plein de sens.
Vanessa Malet, présentez-nous votre parcours.
“Le prendre soin a toujours été ma vocation. Devenir infirmière était une évidence depuis mon adolescence. Au cours de mes études, je me suis découvert une passion pour l’oncologie car selon moi, c’est l’un des services où les relations humaines sont les plus riches, authentiques et profondes. J’ai d’ailleurs essentiellement exercé le métier d’infirmière en cancérologie. En 2020, j’ai eu l’opportunité de travailler en tant qu’infirmière coordinatrice en oncologie dans la clinique d’Annecy. Ce poste m’a permis d’accompagner chaque patient de manière personnalisée, et ce, dès l’annonce de leur diagnostic. Grâce à ces temps privilégiés passés avec les personnes en cours de traitement, j’ai amélioré ma perception et mon analyse de la dimension psycho-sociale.
Comment vous est venue l’idée de créer Mon Carré Doux ?
En tant qu’infirmière coordinatrice en cancérologie, mon rôle était de trouver des outils pour adoucir le quotidien des patients.
Quand ils m’ont exprimé leur gêne et leurs douleurs causées par leur chambre implantable, je me suis mise en quête d’une solution. Certains d’entre eux m’ont avoué ne plus supporter le port de la ceinture de sécurité, d’autres m’ont confié que les lanières de sac les blessaient ou que les bretelles d’une brassière les gênaient de manière non négligeable au quotidien. J’ai peu à peu pris conscience de l’existence d’une réelle problématique d’inconfort et d’insécurité. Mais mes recherches sont restées vaines.
Rien ne semblait exister sur le marché pour résoudre ce problème commun à de nombreux patients.
Mon Carré Doux, un signe du destin pour prendre soin autrement
En 2021, mon handicap m’a contraint d’arrêter d’exercer mon métier d’infirmière. J’ai vu cet aléa de la vie comme un signe du destin qui allait me permettre de me consacrer pleinement à la création d’une solution pour rendre la vie plus douce aux patients gênés ou irrités par les frottements et la compression sur leur dispositif médical. J’estime que chaque douleur doit être entendue et qu’il est indispensable de tout mettre en œuvre pour trouver des outils qui soulagent les patients.
Créer Mon Carré Doux, c’était pour moi une façon de continuer à prendre soin des gens.
Ce projet se retrouvait au croisement de mon parcours professionnel, de mon histoire personnelle et de mes valeurs.
Aidée par une amie couturière et en collaboration avec les patients, j’ai créé le premier prototype de Mon Carré Doux, un petit coussin rembourré. Je l’ai fait tester à certains patients de chimiothérapie mais il était encore perfectible.
J’ai alors décidé d’acheter une machine à coudre pour aller au bout de mon idée et j’ai appris les bases de la couture grâce à des tutos sur internet !
Après la création de plusieurs prototypes, de nombreux tests et essayages, la version finale de Mon Carré Doux a vu le jour en Juin 2022.
Vanessa Malet, comment avez-vous mis en lumière cette création ?
J’ai tout d’abord présenté mon projet sur les réseaux sociaux.
Grâce à des questionnaires accessibles sur les plateformes ou disposés dans différentes cliniques, je me suis rendue compte que de nombreuses personnes qui étaient à la recherche d’une solution qui atténuerait la gêne et apaiserait les douleurs dues à leur dispositif implantable. J’ai obtenu 700 réponses et 65 % des personnes interrogées ont répondu se sentir concernées par cette problématique.
Dans le même temps, j’envoyais des prototypes à des personnes volontaires portant divers dispositifs implantables (chambre implantable, pacemaker, implant pour diabète..).
En janvier 2022, j’ai déposé la marque « Mon Carré Doux » et lancé, durant l’été 2022, une campagne de financement participatif qui a été un véritable succès puisqu’elle a atteint les 300 % de l’objectif final. Au total, 350 carrés doux ont été commandés puis confectionnés par un établissement adapté à Riorges. Les retours sont très positifs et touchants.
Pourquoi avoir choisi le nom « Mon Carré Doux » ?
Je n’ai pas eu besoin de faire un brainstorming, c’était une véritable évidence ! Son nom fait à la fois référence à la forme de l’accessoire et à la douceur qu’il procure mais surtout, il permet à chaque personne de s’approprier son petit coussin, son nouvel allié de confort.
Quelles sont les valeurs qui vous animent Vanessa Malet ?
L’écoute, la bienveillance et l’amour !”
